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Portrait de quartier Yimby : Femme Mécanique Designs
C’est à quelques pas du complexe Yimby Rosemont, en plein coeur de La Promenade Masson, que Julie Verfaillie, alias la femme mécanique, a élu pignon sur rue en 2018 pour son atelier-boutique portant le même nom. Elle a étudié la musique et les beaux-arts avant de devenir en 2012 ce qu’elle qualifie de joaillière autodidacte. Son métier, elle le doit à sa curiosité sans bornes!
C’est à quelques pas du complexe Yimby Rosemont, en plein coeur de La Promenade Masson, que Julie Verfaillie, alias la femme mécanique, a élu pignon sur rue en 2018 pour son atelier-boutique portant le même nom. Elle a étudié la musique et les beaux-arts avant de devenir en 2012 ce qu’elle qualifie de joaillière autodidacte. Son métier, elle le doit à sa curiosité sans bornes!
Portrait de quartier Yimby, c’est une série de contenus qui présente les humains derrière les commerces qui contribuent à dynamiser le quartier dans lequel se trouvent nos complexes résidentiels. En présentant les commerçants du coin, Yimby invite sa communauté à s’imprégner du quartier au-delà des appartements et des aires communes. Nous commençons la série en allant à la rencontre de Julie Verfaillie. Nous en avons profité pour jaser de joaillerie responsable, de sa boutique et de la vie du quartier qu’elle habite depuis maintenant 13 ans.
Petit retour en arrière : on est en 2012 et le copain de Julie lui offre un livre sur la sculpture de la pâte d’argent avec lequel elle apprend à la travailler. C’est en s’amusant avec de la pâte d’argent qu’elle fait cuire pour qu’elle devienne de l’argent sterling qu’elle en vient à vendre ses créations sur le web, sur la populaire plateforme de vente en ligne de créations personnelles et vintage, Etsy. Grâce aux différents tutoriels qu’on retrouve dans l’univers de YouTube qu’elle écoute avec passion, Julie apprend différentes techniques plus près de ce qui se fait en joaillerie.
« Avec le temps, j’ai développé une passion pour les techniques et les outils qui font aujourd’hui partie de moi et de mon art. »
Une participation au Salon des métiers d’art plus tard, les créations de Julie se font connaître et sont vendues dans différentes boutiques. Au milieu de l'année 2014, elle lâche son emploi de l’époque pour consacrer tout son temps à son art. Elle commence par le faire de chez elle avant de partager un atelier avec d’autres joailliers et d’un jour, lancer sa propre boutique, Femme Mécanique Designs, où à son tour, elle accueille le travail d’autres artisans qui partagent ses valeurs environnementales. Aujourd’hui, elle utilise des métaux recyclés et des pierres éthiques, elle travaille l’argent, l’or, le laiton, le bronze, l’or rempli et va jusqu’à faire son propre placage d’or et de rhodium. Elle emploie maintenant quatre personnes dont son copain et sa sœur, qui elle aussi est joaillière autodidacte.
« Avant de me lancer dans la joaillerie, j’avais un projet de musique avec mon chum à travers lequel on se surnommait “la femme mécanique” et “l’homme électrique”. Quand j’ai lancé mon entreprise, plutôt que d’utiliser mon nom comme font la plupart des gens dans l’industrie des bijoux, j’ai décidé de reprendre ce surnom qui, en même temps, faisait référence à mon art qui se pratique avec pas mal d’outils. »
Qu’à cela ne tienne, si le commerce de Julie vend aujourd’hui différentes créations de mode masculine et féminine écoresponsables, des sacs, des accessoires, des chaussures, des accessoires de maison, de la déco, des produits de soins corporels, elle ne tient pas d’outils ou de vis comme son nom pourrait le laisser croire. L’entrepreneure végane crée en respectant ce qu’elle est, c’est-à-dire, une personne qui a le respect de l’environnement et de l’autre à cœur.
« Souvent, on utilise du gras animal dans le polissage de bijoux. Moi, tout ce que je crée est entièrement responsable et végane et ce que je tiens en boutique aussi. »
Julie souligne que tous les produits qu’elle vend sont des produits qu’elle aurait elle-même achetés. Avec ses valeurs environnementales et éthiques fortes, elle espère sensibiliser les gens à mieux consommer et à comprendre qu’il existe des alternatives responsables à presque tout type de consommation, sans pour autant les forcer à partager ses valeurs.
À l’image du quartier dans lequel il se trouve, l’atelier-boutique de Julie accueille des gens qui habitent Rosemont et d’autres qui le visitent, des personnes de différentes classes sociales, aux multiples cultures, des petits comme des grands.
« Ce que je trouve le plus touchant, c’est quand une famille de plusieurs générations se pointe dans mon atelier-boutique et repart avec un bijou pour chaque personne. C’est beau de se dire qu’on arrive autant à plaire à la grand-maman qu’à la jeune adolescente. »
Celle qui habite le quartier depuis 13 ans déjà se rend au boulot du lundi au samedi à pied. Avec son atelier-boutique, elle espère contribuer à égayer la vie de quartier de La Promenade Masson qui, pour plusieurs, est le quartier idéal pour vivre dans une grande ville comme Montréal tout en ayant le plaisir de côtoyer des petits commerçants. C’est d’ailleurs pour cette raison que Julie préférait installer son atelier-boutique dans un quartier qui lui est cher plutôt que sur une grosse artère commerciale.
« Je voulais un endroit qui allait me permettre d’avoir un contact avec les gens. Aujourd’hui, les gens viennent me voir, on fait des projets ensemble et c’est cela qui me rend heureuse d’avoir choisi la Promenade Masson. »
Il n’est pas rare que des gens viennent la voir avec un bijou qui a autrefois appartenu à un être cher, qu’ils souhaitent réinventer, au grand plaisir de cette dernière qui, en partant d’un bijou existant pour en faire un nouveau, fait écho à ses valeurs environnementales, mais également à son amour pour la proximité avec le monde. Elle compte d’ailleurs offrir des ateliers aux gens du quartier dès que la situation le permettra.
« Les gens du coin sont tellement sympathiques! Tous les jours, ils m’inspirent à en faire plus pour dynamiser mon quartier. Dans le fond, la vie de quartier, c’est un partage où tout le monde y met du sien : les habitants comme les commerçants. Pour moi, c’est vraiment valorisant de faire partie de celle de la Promenade Masson avec Femme Mécanique Designs. »
Ça donne le goût de se rapprocher du quartier, non? Découvre l'expérience Yimby et aie ton propre appartement en plein cœur de La Promenade Masson.
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